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Les secrets du Bonobo de Bolobo du 3 au 17 août 2024

Seconde mission de la saison pour l'équipe congolaise ! Objectif de cette année : tester de nouveaux protocoles pour étudier les Bonobos de la région de Bolobo ! Voir descriptif détaillé

Les secrets du Bonobo de Bolobo du 3 au 17 août 2024

Seconde mission de la saison pour l'équipe congolaise ! Objectif de cette année : tester de nouveaux protocoles pour étudier les Bonobos de la région de Bolobo ! Voir descriptif détaillé

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Introduction

Notre aventure va nous mener dans les forêts tropicales au bord du fleuve Congo.
Cette mission sera l’occasion d’étudier le comportement du Bonobo ainsi que d’étudier la faune locale, de profiter des échanges culturels et de travailler en collaboration avec l’ONG congolaise locale M’Bou Mon Tour qui réalise à l’année un travail incroyable depuis des années pour la gestion communautaire de ces forêts qui abritent une biodiversité remarquable.

Le Journal de Bord

Expédition du 3 au 17 août 2024

J-5 : Stéphanie et Brenda, restées à Kinshasa depuis la précédente mission sont à pied d’œuvre pour les derniers préparatifs avant l’arrivée du second groupe de la saison qui arrive ce samedi !

Samedi 3 juillet

Arrivée à l’aéroport de la seconde équipe 2024 !!!

On a été très chanceux et un record vient d’être établis : seulement 30min pour rejoindre notre logement pour les prochains jours !! Installation puis premier repas congolais avant une bonne nuit de repos bien mérité !

Dimanche 4 juillet


Aujourd’hui, premier petit-déjeuner sur le sols congolais ! Michel de l’ONG congolaise partenaire, est venu avec son imprimante et son encre pour notre départ pirogue du lendemain. Leçon 1 : il y a toujours un système D au Congo !!

On enchaîne ensuite avec le premier atelier de Brenda et faisons nos premier pas dans le domaine du comportement. Après, au supermarché pour les derniers achats avant la forêt

Micro sieste et départ pour la visite de la tentaculaire Kinshasa ! Petit moment de contemplation sur les berges du fleuve Congo.

Derniers préparatifs pour notre départ demain 5h. Nous vous donnerons des nouvelles une fois arrivé à notre camps car nous voyagerons les prochains 1.5 jours

Lundi 5 juillet

Nous nous sommes réveillés entre 4h et 4h30 du matin, nous devions partir à 5h !!! Ensuite, nous avons fait 2h de voiture et nous sommes arrivés à Maluku, pour partir à 8h en pirogue. Avec nous, il y avait notre nouvelle cuisinière Sheyla, 3 membres d’équipage et le coordinateur Innocent.

Le matin on s’est beaucoup reposés en regardant le paysage. L’après-midi, nous avons fait un atelier, en apprenant la démarche scientifique sous forme de jeux, ainsi qu’un quizz.

Brenda nous a également appris ce qu’était un éthogramme. Puis nous avons mangé une deuxième fois avec une visite filmée du bateau (voir Mister Banana). Avant le diner et le coucher, nous avons appris à nous servir de Cybertracker qui nous permettra de relever les comportements et la position des bonobos sur place.

Pour finir la journée, tous les participants ont dormi à la belle étoile sur le toit de la pirogue. La lumière attirait énormément de papillons de nuit (plus précisément des Chrisoperla carnea, puisqu’à 20h il faisait déjà nuit et nous étions fatigué.).

Mardi 6 juillet

Cette fois-ci nous nous sommes levés naturellement vers 6h du matin, dans le port d’Etebe. Une foule nous regardait depuis la rive. On s’est préparés pour prendre la jeep et rejoindre la ferme M’Bou Mon Tour, sauf que la police fluviale est intervenue !! Elle a voulu contrôler nos affaires. Pendant cette attente, nous avons fait la rencontre des enfants d’Etebe. Nous avons pris énormément de photos, appris des checks de mains, et avons dansé ... On s’est fait facilement encercler d’attention, nous n’avions pas l’habitude mais c’était une expérience enrichissante. Finalement, nous avons attendu l’arrivée de la police dans la pirogue, ils ont contrôlé rapidement et nous avons pu repartir sur la route (non sans s’être fait racketter par la police pour de l’argent et de l’essence).

Entre le village de Nkoo et Nkala, nous sommes tombés sur un « péage » de terre et de cailloux monté par des habitants du coin. Alors que le chauffeur est descendu pour s’expliquer avec eux, Innocent est arrivé et avec un sang-froid de maître et d’une colère contrôlée, il a obligé le groupe à défaire leur péage. Après tant de péripéties, nous sommes enfin arrivés à la ferme. Nous avons été accueillis par les travailleurs qui sont présents à l’année et par Mukeba (le chien de la ferme) et Emmè (le chaton de la ferme). Nous avons pu choisir nos chambres, nous reposer, manger, nous laver, et découvrir le programme de l’après-midi.

Brenda et Stéphanie nous ont appris à nous repérer en forêt avec des GPS, ainsi qu’avec un code vocal au cas où nous nous perdions. Nous sommes revenus à Nkala à 17h pour rencontrer le chef du village, afin qu’il nous accorde sa bénédiction et celle de ses ancêtres, pour que nous puissions rentrer dans la jungle.

Après cela, nous avons visité le village entouré de pleins d’enfants. Il est assez étendu et très vivant. Rebecca a particulièrement été touchée par un petit enfant, nommé Petit Jean. Ensuite, nous sommes retournés à la ferme pour nous préparer pour la première expédition demain matin. Les pisteurs nous ont annoncé que les bonobos étaient à environ 20min.

Nous verrons ce que cela donnera après !!! Soirée discussion sur les amours avec Innocent !!

Mercredi 7 juillet

Nous nous sommes levés à 4h du matin, pour partir 30min plus tard en quête des bonobos. Deux pisteurs nous ont accompagné. Les 20 min de marche se sont finalement transformées en 1h de marche dans la jungle congolaise, malgré un bon rythme. La route est particulièrement accidentée avec de nombreux troncs et cubitermes de termites. Nous avons parfois dû nous enfoncer au milieu de grandes maranthacées, dégagées à la machette par les pisteurs. En un mot, la forêt autour de Nkala est très dense (information confirmée par Brenda et Stéphanie). Aujourd’hui, les bonobos ont fait une grosse grasse mat’, nous avons commencé à repérer les premières sorties des nids bien après le levé du jour. On entendait des craquements de branches, des urines, mais aucun signalement sonore de réveil. Au bout d’un bon moment, nous avons pu repérer les bonobos grimper dans les arbres. Une fois ces derniers sortis de leur site de repos, nous les avons suivis en nous enfonçant de la forêt. Nous avons eu la chance de pouvoir observer une mère avec un enfant et un mâle principalement. Étonnamment ils étaient plutôt proche du sol, au lieu de très haut dans les arbres.

Mais le meilleur reste à venir… Nous venions de terminer notre observation des bonobos et nous étions sur le chemin du retour, lorsque soudain nous avons vu une petite famille autour de grandes racines à 5m de nous ! Ce moment fût absolument magique. Nous avons eu une deuxième petite surprise, où un juvénile est tombé proche de nous en observant notre groupe avec plein de curiosité téméraire. Après cela nous avons pris les mesures des nids, et essayer d’installer un piège photo. Cependant, ce dernier a échoué de manière très mystérieuse… Ensuite, nous avons pu retourner à la ferme, nous reposer, laver, manger…

L’après-midi a été consacrée à la mise en commun des données sur l’ordinateur, cependant là aussi nous avons eu de gros problèmes techniques. Nous avons surtout profité de visiter le jardin avec Armand et Brenett qui sont agronomes. A la ferme, pousse des aubergines, des piments, de l’oseille, de la ciboulette, des bananes, de l’huile de palme, du manioc, des citrons, de l’amarante, des safou, des goyaves et des oranges. En saison sèche, bien sûr, pas mal de plantes souffrent de la chaleur et ne font des fruits qu’en saison humide. Nous en avons profité pour chercher des bracelets apportant des charmes de protections (qui sont en faits des gousses séchées tombées au sol), goûter du manioc cru, et découvrir comment les briques des maisons sont faites.

Jeudi 8 juillet

Comme nous nous doutions, les bonobos s’étaient enfoncés dans la forêt. Nous sommes partis à 4h pour prendre la jeep, et nous rendre près du dispensaire de Nko où nous continuerons à pied. Arrivé au pied des nids, nous avons vu avec heureuse surprise que nous étions au milieu des bonobos. Ils étaient littéralement au-dessus de nous, à tel point que certains ont reçu de l’urine dessus !! Nous avons pu observer des juvéniles mâles s’aventurer hors des nids et y retourner, un mâle et une femelle adulte descendre près de nous. Nous avons même eu la chance de voir une maman et son petit bébé sortir de leur nid. En les suivant dans la forêt, on a repéré des restes de fruits mangés par les bonobos. Cependant notre suivie a été de courte durée, les primates que l’on suivait nous ont semé et nous avons perdu leur trace. Cette sortie était la dernière que nous faisions dans la forêt de Nkala, nous avons été très chanceux de les observer d’aussi près avec autant de qualité. Les pisteurs nous ont d’ailleurs fait une bonne surprise : nous pouvons maintenant dire que nous avons bu de l’eau contenu dans les lianes !!!

En rentrant (après le repos), nous avons rempli les données sur l’ordinateur, cette fois sans soucis. Pendant le reste de l’après-midi, nous avons appris les différences entre les bonobos et les chimpanzés, sous la forme d’un tableau et d’un quizz. Nous avons conclu cette journée par un jeu d’Undercover, et la préparation de nos bagages pour le bivouac de Lempou.

Vendredi 9 juillet

Ce matin s’était une bonne grasse matinée, puisque notre départ pour Bodzuna était prévu à 9h. Plus précisément, nous logeons au bivouac de la ferme de Lempou, qui se trouve aux alentours de Bodzuna, le village le plus proche. En premier lieu, nous sommes passés par Bodzuna pour rencontrer le chef de terre mais malheureusement, ce dernier était parti et ne serait de retour que dans l’après-midi. Nous sommes donc repartis en direction de notre bivouac, et nous passerons le voir en repartant mardi. Dès notre arrivée, le premier obstacle a été de traversé une petite zone marécageuse (poto poto en lingala), sans bottes pour la plupart !!! Mais après cette épreuve, nous avons pu découvrir notre QG de 4 jours.

Le bivouac de Lempou est composé de 2 familles de fermiers, ainsi que d’une cuisine et d’une maison en torchis de 4 pièces, où 4 d’entre nous dormiront (les autres seront dans des tentes). En plus du repos, nous avait fait un petit jeu de mikado pour déterminer qui serait avec qui pour réaliser un poster sur les villages de Nkala et Bodzuna. En effet, nous offrirons ces posters aux villageois des villages respectifs.

Le soir nous avons pris une très grande décision... Il faut savoir que nous avions ramené 2 poules vivantes de Nkala vers Lempou, acheté la veille à Tchoubéri (proche de là où on a accosté en pirogue). Les poules étaient clairement traumatisées du voyage, et nous avons essayé de prendre soin d’elles en leur donnant à boire et à manger. Au moment du diner, nous avons remarqué que les poules restaient coller l’une à l’autre et proche de nous. Elles ne quittaient pas les alentours de notre maison de torchis et s’étaient même endormies juste derrière nous. Touchés par cette tendresse, nous avons fait le choix de ne pas manger de poulet du tout, et de négocier avec les villageois pour ne pas tuer ces poules-ci le temps de notre séjour. Peut-être qu’elles seront poules pondeuses, mais il est probable qu’à notre départ elles finissent dans la casserole...

Samedi 10 juillet

Pour notre première fois dans la forêt de Bodzuna, nous sommes partis à 4h30 pour faire 1h de marche. Sur place, nous avons pu observer plus de bonobos qu’à Nkala, la communauté étant plus grande. Ce matin-là, ils étaient principalement en train de manger leur « petit-déjeuner », à base de fruits peu mûrs au goût citronnés : le dalium. Parmi les individus récurrents, nous avons souvent vu des femelles avec leur enfant sur le dos ou le ventre.

Après être retourné au bivouac pour manger et nous reposer, nous avons consacré le reste de l’après-midi à une activité sur la phylogénie et les primates en général. Pour finir la journée, nous avons joué à des jeux de cartes et profiter de nos éternels papotages.

PS : Nous avons donné des noms aux poules : Endi (à la crête droite) et Boo (à la crête tombante).

Dimanche 11 juillet

Pour ce jour-ci, nous nous sommes partis un peu plus tôt que la veille. Ces derniers avaient prédit 1h30 de marche, mais nous avons été plus rapide, ce qui fait que nous nous sommes posés en pleine nuit noire en attendant le levé des bonobos. D’habitude, le jour pointe légèrement à travers la cime, mais à 5h du matin le soleil n’est pas encore levé. Ainsi certains ont continué leur nuit entourée de bruits tropicaux. À leur heure habituelle (entre 6h-6h30), les bonobos se sont réveillés et nous les avons suivis dans une clairière d’haumania (de grandes feuilles herbacées tropicales) entourée d’arbres où se balançait les primates, avec un arbre solitaire au tronc blanc au centre. Les grands singes étaient en train de manger, mais surtout se sont rendormis. Cependant, une femelle avec sa petite et sa juvénile nous ont beaucoup observé de loin. En plus des bonobos, nous avons entendu passer un potamochère (sanglier de forêt tropicale) et une antilope.

Quand nous sommes rentrés, certaines on fait une petite séance de yoga stretching avant de manger. Après un petit temps de repos, nous avons rentrés nos données et commencés nos posters. Juste avant de manger, nous avons observé Maman Monique cuisiner du pundou à base de feuilles de manioc. Elle pétrissait les feuilles dans la marmite et la prenait à main nues, alors que tout était sur un feu de bois. En plus d’être souriante, accueillante, et drôle, cette femme est Makasi (forte en lingala). Cette petite réunion nous a aussi permis d’apprendre quelques mots en téké, la langue de leur tribu.

Lundi 12 juillet

Lorsque les pisteurs sont arrivés, hier soir, ils nous ont annoncé que les bonobos étaient à 20min de marche et prévoyaient de partir à 5h30, nous ne pouvions y croire !!! Pourtant c’était vrai : les bonobos étaient beaucoup plus proches que les jours précédents, nous l’avions ressenti sur la marche.

Cependant, les observer étaient plus difficiles à cause de l’épais feuillage et du fait qu’ils étaient tout au fond de notre panorama. Nous avons revu la femelle observatrice de la veille. Bien que les bonobos étaient plus cachés, nous avons senti et entendu qu’ils commençaient à nous encercler, et une petite angoisse a monté en nous. Vers la fin de notre observation, une femelle adulte s’est perchée juste au-dessus de nous à une hauteur plutôt basse. Nous avons eu pour instruction de ne pas la regarder trop longtemps, car elle pouvait se sentir menacée. À savoir qu’un bonobo adulte a 3x plus de force qu’un humain adulte, donc autant dire que nous n’étions pas vraiment rassurés pendant un instant. Après ce moment intense, nous sommes rentrés en concluant ainsi nos expéditions dans la jungle des bonobos pour le reste du séjour.

L’après-midi a été consacré au repos, manger, continuer les posters, et rentrer les datas, mais nous avons aussi visité la savane en compagnie de Papa Joël, Éric et son frère. Nous avons vu de nombreuses cubitermes, des termitiaires à boas, des arbres aux propriétés médicinales (et alcooliques). Nous sommes allés jusqu’à une rivière dans la forêt, où ils pêchent et déterrent le poisson (oui déterrent). En saison humide, la rivière déborde jusqu’en bordure de la savane et les poissons se cachent entre les racines des arbres. L’eau s’évapore en période sèche et les plus petits restent coincés sous les arbres, il faut après creuser la terre pour les cueillir.

Pour finir en beauté notre dernière soirée à Lempou, nous avons danser avec les habitants, partageant nos musiques et les leurs.

Mardi 13 juillet

Nous sommes partis de Lempou vers 9h/9h30, et comme prévu nous sommes passés à Bodzuna pour rencontrer le chef. Par ailleurs, nous avons convaincu les villageois de garder Endi et Boo en tant que poules pondeuses. Arrivés à Bodzuna, littéralement tout le village ( 800 personnes) était réuni pour nous accueillir. Pour l’occasion, le chef avait fait venir un célèbre danseur batéké pour nous. C’était la première fois que nous avions un accueil aussi grandiose et autant de gens voulant nous voir. Après la bénédiction du chef (qui fût succincte), nous lui avons présenté le poster de Bodzuna, pris des photos et visiter le village. Une fois tout cela fait, nous avons repris la jeep et sommes rentrés à la ferme MMT (M’bou Mon Tour). Nous étions heureux de rentrer à la ferme (et de retrouver le chien et le chaton), mais surtout très fatigués. L’après-midi, nous avons prévu de nous reposer en nous lavant, en faisant la lessive, en dormant, et en finissant de rentrer les dernières données.

Le soir nous avons fait un repas de spécialités des régions des participants. Sur la table il y avait du cassoulet, du nougat, des galettes normandes et bretonnes, des palets bretons, des noix caramélisées et des chamallows. Autour de ce repas coloré, Innoncent nous a raconté l’histoire de l’ONG M’Bou Mon Tour.

Mercredi 14 juillet


Hier soir était notre dernière nuit à MMT, et pour l’occasion nous avons eu un bel orage. Des trombes d’eau sont tombées en plein milieu de la nuit et beaucoup d’affaires étaient dehors. Mais grâce au courage de Brenda et Stéphanie qui sont sorties sous la pluie, les affaires de tout le monde ont été sauvées. La matinée s’est déroulée dans le calme avec des restes sucrés du repas spécialité d’hier soir. Nous avons principalement rassemblé nos affaires pour ce soir, car nous repartons dans la pirogue. Stéphanie en a aussi profité pour nous interviewer pour OSI et son association Drops.

En fin d’après-midi, nous sommes retournés à Nkala pour dire nos adieux aux villageois et au chef. Nous avons été accueillis par un spectacle de danse très dynamique et enjouée. Certains de notre groupe se sont même joints aux danseuses et danseurs. En retour, nous leur avons offert notre poster sur Nkala. Ils ont beaucoup apprécié le cadeau, et nous avons fait beaucoup de photos et de vidéos. En rentrant à MMT pour la dernière fois, nous avons mangé le dîner et pris la jeep vers 19h30. Nous avons fait nos adieux à Papa Armand, Béni, Frank, Choura, Moucrano, Mukeba (le chien) et à Eme (le chaton) qui vont beaucoup nous manquer. <3

Après 2h de route et une attente de 2h30 le temps que la pirogue arrive, nous avons vite installés nos couchages pour dormir.

Jeudi 15 juillet

Au matin, nous nous sommes réveillés au milieu du fleuve, donc pas de foule pour nous zieuter au réveil. Brenda et Stéphanie nous avaient prévu des repas de grands luxes (par rapport à ce que nous avons eu), c’est-à-dire avec du taboulé, du cake marbré au chocolat, des beignets et des petits biscuits. Nous avons fait une courte escale pour acheter de l’essence et du poisson. Environ 1h avant que l’on accoste à Malaku, une pirogue de la police nous a abordé. Nous pensions qu’ils voulaient de l’argent et/ou du carburant mais non, deux militaires sont montés avec une personne venant du bangladesh qui se fait escorter. Il travaille pour une firme de Japan motors au Congo et rentre vers Kinshasa lui aussi. Arrivé sur la terre ferme, nous avons retrouvé Aimé notre adorable et vaillant chauffeur, et nous avons fait nos adieux à Innocent, Sheyla et à l’équipage de la pirogue.

On aurait aimé dire que nous avons filé tout droit vers Sainte Anne, sur une autoroute dégagée... mais ce n’est pas le cas. À peine sorti du port, la garde armée nous arrête et essaye de trouver quelques choses à redire sur nos papiers pendant 1h. Après ce contretemps d’excès de zèle, nous avons repris la route. C’était sans compter sur le fait qu’à Kinshasa, comme en France, on s’entraîne tous les jours pour les championnats du monde de bouchons, avec spécialité heures de pointe. On peut vous dire que le niveau est placé assez haut, car nous sommes restés 3h dans les bouchons avant d’arriver à destination. À 20h10, nous avons posé nos bagages, mangé un repas simple mais réconfortant, et nous nous sommes couchés.

Vendredi 16 juillet

Nous savions que cette journée allait être consacrée à la visite de Lola ya Bonobos (le paradis des bonobos en lingala), un sanctuaire de réhabilitation pour tous les bonobos victimes de braconnage en RDC. Le sanctuaire a été fondé par Claudine André, inspirée par les travaux de Diane Fossey, et a été repris par sa fille Fanny André. Nous sommes partis vers 8h15 pour arriver vers 10h sur le lieu. Nous avons commencé à visiter les enclos accompagnés de notre guide Arsène. C’est la première fois que nous voyons des bonobos d’aussi près. Chaque enclos est un immense espace de forêt dense, bien plus grand que les zoos en France, avec un petit espace dégagé où ils sont nourris par les soigneurs. Lorsque de très jeunes bonobos arrive au sanctuaire, ils ont besoin d’affection maternelle pour survivre. Pour cela, des femmes jouent le rôle de mères de substitution et s’occupe de ces jeunes orphelins. Quand les bébés atteignent 6 ans, ils sont introduits à un groupe de bonobos adultes et devront se débrouiller sans leur mère adoptive. L’objectif final de nombreux de ces primates est de les relâcher dans la nature (après une désensibilisation de l’humain), sur une île de plusieurs hectares qui appartient à Lola ya bonobos.

À notre sortie, nous avons croisé un groupe de scouts congolais avec lesquelles Camille et Luz ont sympathisées, elles-mêmes scouts de France. Nous sommes finalement rentrés à 18h à Saint Anne et nous avons fait quelques courses au supermarché. Pour notre dernière nuit ensemble, on a prévu de regarder un film et nous avions besoin de provision de type pop-cornesque pour l’apprécier tranquillement.

Samedi 17 juillet

Dernière journée en RDC. Après le dernier petit-déjeuner (étonnamment accompagné de sardines), nous sommes partis au marché de textile pour acheter de la wax, du tissu africain utilisé pour de nombreux vêtements et ameublements. Nous sommes rentrés à 11h pour rencontrer Jean-Christophe Bokika, le président de M’Bou Mon Tour. Il est très charismatique et nous a raconté avec plus de détail l’histoire de son ONG. Après cela, nous avons mangé et terminé de boucler nos sacs, avant de faire un dernier shopping de souvenir au marché.

Notre dernier arrêt fût l’aéroport de Kinshasa, où nous dûmes dire au revoir à Stéphanie et Brenda. Le séjour a été absolument incroyable et personne dans l’expédition n’oubliera les moments que nous avons passé ensemble. En même temps que nous quittons Kinshasa et la RDC, c’est la fin de ce journal de bord qui a pu vous retransmettre tout notre vécu depuis ce grand pays d’Afrique. Au nom de tous les participants et de toutes les personnes mentionnées dans ce journal, nous espérons que vous avez apprécié la lecture de nos aventures autant que nous avons aimé cette expédition.
Merci beaucoup ! <3

Une expédition fantastique dans la bonne humeur constante malgré les aléas qui nous sont arrivés. Ce fut une aventure incroyable et au Top ;) Merci à tous

INFORMATION IMPORANTE : si vous n’avez pas d’information pendant quelques jours sur le journal de bord, pas de panique !
Il arrive parfois que la connexion en locale soit trop faible, ne fonctionne pas correctement ou encore que pendant plusieurs jours, l’équipe soit prise par l’expédition et qu’on oubli de donner des nouvelles... Oups !

Dites vous bien que s’il y avait un soucis avec un membre de l’équipe, ses proches en seraient les premiers avertis et donc le vieux proverbe « pas de nouvelle, bonne nouvelle » est tout à fait applicable ici !

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